Dérive de l'aube
jeudi 14 novembre 2013
samedi 9 novembre 2013
C’est vous mon désert
C’est vous, mon désert, à la pointe
de mes jours,
Ce ciel immobile dont les nuages ne
sont plus,
Cette nuit profonde qui d’un geste
n’a pas su
Trouver la lumière berçant d’infinis
amours,
C’est vous, le blanc et le noir quand
ils s’enlacent,
Cet orage où pleure un horizon là-bas
Pour le gris de mes instants entre ses
bras.
Amour, est-ce dans la tombe que rien ne lasse ?
O mon souffle aimé, pourquoi vous
voiler
Aux confins tourmentés d’anciennes
tragédies,
Vos lèvres se sont tues en mes
insomnies,
Vos yeux où dorment les rêves s’en sont
allés.
Comme la pluie pèse sur les rameaux
fleuris,
Leur douleur semble mienne en ce triste matin.
Ne verrai-je plus ces cheveux, au vent des
refrains,
Adoucir l’instant de nos baisers impunis.
Quelle saison ici murmure, quelle
saison,
Votre corps est si lourd qu’il en
cherche l’oubli,
Votre main a glissé sur le drap en ses
plis,
Mon âme en
douleur a perdu la raison.
mardi 5 novembre 2013
Tout ce givre
Tout
ce givre, comme un lointain plein d’adieu
Ô
les promesses et cette heure si tardive,
Ô
les promesses quand tout va et dérive,
Tout
ce givre, et je vais et je pleure.
Tout
n’est plus qu’ombre fragile
Et
la mort me tâte déjà,
Tout
n’est plus que trouble infini.
Ô
les beaux jours où je ne puis guérir
Loin
de tes lèvres mortes,
Ô
le parfum de ta peau
Et
ce tombeau ou je vis encore
Encore
dimanche 3 novembre 2013
Que l’on me donne quelques saisons
Que l’on me
donne encore quelques saisons,
Ces frimas, ces jours bleus allant le long du
vent,
Ce regard ému
vers ce petit garçon
Qui courait
dans les sillons où se perd le temps.
Sentir, quand
descend le soir, aux fenaisons,
Le renouveau
des choses, l’éclat de tes yeux,
Tendre mes bras
invisibles comme un pardon,
Celui de t’aimer
dans l’ombre de nous deux.
Que l’on me
laisse l’étrange sentiment,
Quand vient cet
horizon, au seuil d’un berceau,
Celui d’être un
père sans l’être vraiment,
vieillir en l’enfant, chaque jour, d’un jour
nouveau.
Voir toujours,
dans le regard d’une mère,
Quand les heures
s’attardent en nos instants,
La vibrante
image de ta chair,
Tes sourires où
se perdent les tourments.
Que l’on me
donne la force d’étreindre
Cette aube
fragile, toujours plus lointaine,
Prolonger l’éclaircie,
sans jamais éteindre
La lumière,
entre nous, en nos veines.
Te lire en
songe, sans tourner la page,
Entendre en moi,
ta voix, au vent des matins,
Voir sur ton
front la lueur de l’âge
Sans jamais
craindre d’insupportables chagrins.
Puis au détour des
chemins de mon automne,
Partir
doucement, sans tes larmes d’enfant,
Là-bas, vers ce pays, que tu me pardonnes,
Et voir paraître un-peu de tes cheveux blancs.
A mon fils
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