C’est vous, mon désert, à la pointe
de mes jours,
Ce ciel immobile dont les nuages ne
sont plus,
Cette nuit profonde qui d’un geste
n’a pas su
Trouver la lumière berçant d’infinis
amours,
C’est vous, le blanc et le noir quand
ils s’enlacent,
Cet orage où pleure un horizon là-bas
Pour le gris de mes instants entre ses
bras.
Amour, est-ce dans la tombe que rien ne lasse ?
O mon souffle aimé, pourquoi vous
voiler
Aux confins tourmentés d’anciennes
tragédies,
Vos lèvres se sont tues en mes
insomnies,
Vos yeux où dorment les rêves s’en sont
allés.
Comme la pluie pèse sur les rameaux
fleuris,
Leur douleur semble mienne en ce triste matin.
Ne verrai-je plus ces cheveux, au vent des
refrains,
Adoucir l’instant de nos baisers impunis.
Quelle saison ici murmure, quelle
saison,
Votre corps est si lourd qu’il en
cherche l’oubli,
Votre main a glissé sur le drap en ses
plis,
Mon âme en
douleur a perdu la raison.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire