samedi 9 novembre 2013

C’est vous mon désert




C’est vous, mon désert, à la pointe de mes jours,
Ce ciel immobile dont les nuages ne sont plus,
Cette nuit profonde qui d’un geste n’a pas su
Trouver la lumière berçant d’infinis amours,

C’est vous, le blanc et le noir quand ils s’enlacent,
Cet orage  où pleure un horizon là-bas
Pour le gris de mes instants entre ses bras.
Amour,  est-ce dans la tombe que rien ne lasse ?

O mon souffle aimé, pourquoi vous voiler
Aux confins tourmentés d’anciennes tragédies,
Vos lèvres se sont tues en mes insomnies,
Vos yeux où dorment les rêves s’en sont allés.

Comme la pluie pèse sur les rameaux fleuris,
Leur douleur semble  mienne en ce triste  matin.
 Ne verrai-je plus ces cheveux, au vent des refrains,
Adoucir l’instant  de nos baisers impunis.

Quelle saison ici murmure, quelle saison,
Votre corps est si lourd qu’il en cherche l’oubli,
Votre main a glissé sur le drap en ses plis,
                                            Mon âme en douleur a perdu la raison.

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